Affaire Sarah Halimi : la famille de la victime dénonce un crime antisémite

 

La mise en examen pour homicide volontaire ne retient pas le caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi, selon des courriers de l’avocat du fils de la victime, consulté par Le Parisien.

 

Le 10 juillet, Kobili Traoré a été mis en examen pour homicide volontaire. Il a reconnu avoir violemment tué Sarah Halimi, une voisine de confession juive âgée de 65 ans.

Battue à coup de poing et de téléphone à son domicile, la victime est décédée le 4 avril dans un quartier populaire de Paris.

Les aveux de M. Traoré et cette mise en examen ne sont pas suffisantes pour la famille de la victime. En effet, Me David-Olivier Kaminski, avocat d’un des fils de Sarah Halimi, a envoyé deux courriers, un aux juges d’instruction et l’autre au procureur de la République.

Il y est question de faire reconnaître par la justice le caractère antisémite du meurtre, « comment pouvez-vous sincèrement présumer que la circonstance aggravante d’antisémitisme serait à ce point inexistante du dossier, (…) pour ne pas prendre de réquisitions écrites en ce sens ? ».

Dans la lettre adressée aux juges d’instruction, l’avocat demande « pourquoi et comment, si vous avez pu interroger Kobili Traoré et le mettre en examen, celui-ci serait resté en psychiatrie et n’aurait pas fait l’objet d’une mise à l’écrou ? »

Face aux juges d’instruction le 10 juillet, M. Traoré a reconnu le meurtre mais s’est défendu d’être antisémite.

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