Des policiers sous le coup d’une plainte pour des violences pendant une interpellation

Une enquête judiciaire a été ouverte pour des violences à l’encontre de policiers suite à une arrestation litigieuse qui s’est produite à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) durant la nuit du 3 au 4 février.

Un jeune étudiant de 19 ans accompagné de deux amis a fait la douloureuse expérience de la curiosité excessive. Vouloir suivre des véhicules de police en intervention n’était, d’après ses mots, « pas une très bonne idée ». Ses intentions n’étaient certes pas mauvaises, mais les fonctionnaires de police n’ont pas apprécié, et lui auraient fait savoir.

Selon le plaignant, une voiture de la brigade anticriminalité (BAC) d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) lui a barré la route après plusieurs minutes de sa « filature ».

Le contrôle aurait dérapé dès que le jeune homme a déverrouillé sa voiture. Frappé au visage et sorti de force du véhicule, les insultes pleuvent et il reçoit des coups de matraque sur le crâne.

Il est conduit au commissariat de Saint-Ouen et placé en garde à vue pour une soi-disant tentative de vol de moto, puis pour rébellion. Relâché le lendemain, il aura un simple rappel à la loi.

Il décide de signaler cette mésaventure à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui va se saisir de l’enquête pour violence par personne dépositaire de l’autorité publique.

Un second examen médical constatera de nombreux hématomes sur le visage du jeune, une dent cassée et trois points de suture au niveau du crâne.

La curiosité peut être un vilain défaut, mais la colère aussi est répréhensible.

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