Onze interpellations dans l’affaire des policiers brûlés à Viry-Châtillon

Cette affaire avait déclenché une vague de manifestations des policiers, excédés par les conditions de plus en plus difficiles pour le maintien de l’ordre, tant par le manque de moyen matériel que par le manque de reconnaissance que par l’animosité de la part de plus en plus de jeunes français.

Dans le quartier de la Grande Borne, cette cité très sensible de Grigny (Essonne), la présence policière est indispensable mais n’est pas sans risque pour les fonctionnaires.

En plus des différents trafics (stupéfiants notamment), les nombreux cas de vols à la portière poussent les autorités à une vigilance et une présence accrue. Le 8 octobre 2016, deux équipages sont positionnés à proximité d’un feu tricolore où ce type d’attaque violente est fréquent.

Une bande composée d’une quinzaine de jeunes individus fondent sur les voitures de police pour en découdre. Les deux véhicules sont incendiés alors que les policiers sont à bords.

Deux policiers sont grièvement brûlés, l’un d’eux est encore soigné à l’hôpital Saint-Louis à Paris.

Cette agression barbare va évidemment choquer l’opinion publique mais sera surtout le point de départ de plusieurs semaines de manifestations des agents des forces de l’ordre. Ils dénoncent des conditions de travail et un manque de moyen en plus du désamour avec une frange de la population française.

Mardi 17 janvier, onze personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête en cours, neuf d’entre elles sont des habitants de ce quartier difficile de Grigny, la Grande Borne.

Les personnes interpellées sont « âgées de 17 à 19 ans », selon l’Agence France-Presse.

Ces interpellations devraient permettre « d’entendre et de confronter des personnes, dont certaines sont susceptibles d’avoir participé aux faits », selon le parquet.

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