Une fillette enlevée, violée et tuée en quelques heures

                Un vrai drame s’est produit à Calais le mercredi 15 avril 2015. Chloé, une fillette de 9 ans a été retrouvée morte, dénudée, dans un bois quelques heures après son enlèvement, devant les yeux de sa mère impuissante. Selon la police l’enfant aurait été violée avant d’être assassinée. Un homme de 38 ans au lourd passé judiciaire a depuis été placé en garde à vue.

 

 

Une scène effroyable

 

                L’enlèvement a eu lieu le 15 avril vers 15h30 au niveau de la rue Chateaubriand à Calais alors que la fillette était sur une aire de jeu avec des amis. Selon une voisine de la famille, la mère de Chloé a assisté, impuissante à l’enlèvement de sa fille. Alors qu’elle était avec ses deux autres enfants âgés de 4 et 5 ans et sur le point d’emmener Chloé à son cours de danse, quand elle s’est retournée vers l’aire de jeu, elle a vu un homme prendre l’enfant et l’embarquer de force dans sa voiture.

 

Dans la soirée la sénatrice-maire de Calais, Natacha Bouchard a résumé les évènements à la presse : « J’ai été informée à 16h30 qu’une fillette avait été enlevée par un véhicule rouge à la sortie de son école dans le secteur Chateaubriand, à Calais, vers 15h30, selon des témoins qui l’ont signalé au commissariat central. Puis, en faisant une ronde, l’adjoint à la sécurité de la ville a retrouvé un véhicule rouge vide, immatriculé en Pologne, à l’arrière du bois Dubrulle dans le nord de la ville. Il a alors appelé les forces de l’ordre, qui ont retrouvé le corps de la fillette dans le bois vers 17h15. Au cours de la même battue, ils ont retrouvé l’individu à qui appartenait le véhicule, apparemment un ressortissant polonais. ».

 

Un multirécidiviste en garde à vue

 

                Comme l’expliquait Natacha Boucard, un homme de 38 ans, de nationalité polonaise a été placé en garde à vue. Selon des informations récoltées par Le Parisien, le suspect, qui bénéficie encore de la présomption d’innocence aurait un lourd passé judiciaire et était fortement alcoolisé lors de son interpellation.

 

Ayant un parcours marqué par l’errance, des vols et des violences volontaires, sa première condamnation en France date de 2004 pour vols avec armes et violation de domicile. Ensuite il est reparti en Pologne ou il a été mis en examen en 2009 pour des faits de séquestration. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, il revient en France dans le but de rejoindre un proche vivant outre-Manche mais, sans ressources, il ne quitte pas Calais. En 2010 et après de multiples agressions, l’homme qui possède déjà un casier judiciaire bien rempli est condamné à six années de prison ferme assortie d’une interdiction définitive du territoire. Avec les remises de peine, il avait pu sortir de prison quelques mois auparavant mais il n’avait finalement pas quitté le sol français comme prévu.

 

 

                Ce fait divers effroyable pose une nouvelle fois la question des multirécidivistes comme ce ressortissant polonais. Comment est-il possible qu’à sa sortie de prison il soit resté sur le territoire français, n’y a-t-il pas des moyens de s’assurer que les  condamnations sont respectées ? L’enquête devra prouver si, oui ou non, il est l’assassin de la petite Chloé.