Affaire Bettencourt : l’expertise médicale validée

La Cour d'appel de Bordeaux a rejeté mardi l'essentiel des requêtes en nullité présentées par la défense, qui niait tout abus de faiblesse au détriment de Liliane Bettencourt. 

Une première expertise médicale contestée

 

Liliane Bettencourt a subi une expertise médicale sans la présence de son avocat, selon une décision du juge Gentil. L'héritière de L'Oréal a ainsi été déclarée en état de faiblesse depuis 2006. Par conséquent, selon les juges, ceux qui auraient profité de sa générosité depuis cette date se sont rendus coupables d'abus de faiblesse.

Les avocats des douze mis en examen réclamaient notamment l'invalidation de l'expertise médicale précédente. En effet, ils estimaient que celle-ci était biaisée, puisque le médecin, Sophie Gromb, n'était autre que la témoin de mariage du juge Gentil. Jean-Michel Gentil aurait par ailleurs fait appel à deux neurologues ne figurant pas sur la liste des experts de la Cour d'appel de Bordeaux.

Seule Sophie Gromb avait ainsi signé une expertise faisant remonter la sénilité de Liliane Bettencourt à septembre 2006. C'est sur le fondement de cette expertise que la majorité des protagonistes de l'affaire, parmi lesquels Nicolas Sarkozy, ont été mis en examen pour abus de faiblesse.

Une demande de récusation des juges dans l'affaire Bettencourt

 

Une dernière menace persiste sur cette instruction. Deux des mis en examen, François-Marie Banier, l'artiste ami de Liliane Bettencourt, et Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de fortune de l'héritière L'Oréal, ont déposé une demande de récusation des juges. Cette demande porte en majeure partie sur les liens entre le juge et l'expertise médicale.

Chantal Buissière, première présidente de la Cour d'appel, devra trancher cette demande prochainement.