LE MONDE DE L’ATHLÉTISME DANS LA TOURMENTE

Mardi 10 novembre, l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack a été suspendu du prestigieux Comité International Olympique. Cette décision fait suite au scandale autour du dopage “à la Russe“ et à sa mise en examen pour « blanchiment aggravé » et « corruption passive ».

 

C’est une série de reportages réalisés par ARD, une chaîne de télévision allemande, tournés en décembre 2014 et en août 2015, qui est à l’origine de cette affaire. Les révélations faites par des anciens sportifs russes qui se dopaient, étant devenus lanceurs d’alertes, ont incité l’Agence mondiale antidopage (AMA) à enquêter sur ces dérives. Le rapport a été dévoilé lundi, faisant l’effet d’une bombe sur l’athlétisme russe en particulier.

Le niveau de tricherie est tellement important que l’AMA souhaite suspendre les athlètes russes des compétitions à venir. Il est aussi question de suspendre définitivement plusieurs sportives. D’après l’agence, les Jeux Olympiques de 2012 à Londres et ceux de Sotchi en 2014 ont été « sabotés » par des athlètes dopés, la présence des services secrets russes, se faisant passer pour des personnels de l’agence russe antidopage, n’a pas arrangé les choses…

Ce rapport de 300 pages met en avant des pratiques qui touchent de manière globale l’organisation de l’athlétisme. Tout un système de pot-de-vin et de tricherie a été mis à jour. Toujours selon l’AMA, le gouvernement russe lui-même ne pouvait ignorer cette « culture profondément enracinée de la tricherie ».

En France, le résultat direct de ces révélations s’est traduit par l’ouverture d’une enquête par la justice. Les auditions et perquisitions ont permis trois mises en examen, dont celle du sénégalais Lamine Diack, poursuivi pour « blanchiment aggravé » et « corruption passive ». Les deux autres personnes sous le coup de la justice pour « corruption passive » sont le conseiller juridique de Lamine Diack et un ancien responsable de la lutte antidopage.

 

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