Les avancées de l’enquête après l’attentat de Nice

Après le soir du 14 juillet, c’est tout le peuple français qui réclame des réponses sur cette soirée horrible. Comment le terroriste a pu déjouer la sécurité et faire un tel carnage alors que l’état d’urgence est supposé sécuriser le territoire ?

Cette soirée de la fête nationale restera, hélas, dans la mémoire de tous les Français après l’attentat commis à Nice (Alpes-Maritimes), où 84 personnes ont perdu la vie, 331 blessés dont 15 sont encore entre la vie et la mort huit jours après les faits.

Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un chauffeur routier de 31 ans, a pu rouler sur la promenade des Anglais sur près de deux kilomètres en fauchant la foule de personnes venue assister en famille aux festivités du 14 juillet, avant d’être stoppé et tué par les forces de l’ordre.

Cet individu présente un profil différent des auteurs d’actes terroristes précédemment observés. Pas vraiment porté sur la religion, en rupture complète avec sa famille qui vit en Tunisie, ou encore un profil psychologique fragile et déjà suivi pour des troubles psychiatriques, c’est une enquête compliquée qui a été confié aux services antiterroriste du parquet de Paris.

Cinq personnes en contact avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel ont été arrêtées et mises en examen avant d’être écrouées dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 juillet. Ces personnes sont soupçonnées de lui avoir fourni une aide logistique dans l’organisation de cet attentat et aussi de lui avoir fourni l’arme avec laquelle il a tiré sur les policiers avant d’être abattu.

Selon les informations données par François Molins, le procureur de la République de Paris, il semble que cette attaque a été préméditée depuis un certain temps, en témoignent les 1278 SMS échangés depuis le mois de juillet 2015 entre lui et les complices présumés. L’analyse de son téléphone portable a révélé qu’il observait les lieux depuis un moment. « Le parquet a ouvert une information judiciaire des chefs de participation à une association de malfaiteurs terroristes, en vue de la préparation d’un ou plus crimes d’atteintes aux personnes », selon François Molins.

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