Lundi 4 janvier, le procès, ou plutôt le feuilleton judiciaire de la famille Wildenstein commence au tribunal correctionnel de Paris.
Ce procès fait suite à une querelle familiale concernant l’héritage de cet empire financier.
En premier plan, on retrouve Guy Wildenstein, marchand d’art âgé de 70 ans qui vit aux Etats-Unis où il est né, à la tête d’une fortune colossale. Ce proche de Nicolas Sarkozy est un des fondateurs de l’UMP. Il fait partie des personnes les plus influentes sur le marché des œuvres d’art à travers le monde.
Il est poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment aggravé aux côtés de plusieurs membres de sa famille, un notaire, des avocats et deux entités financières en tant que « personnes morales ».
Une négociation a été tenue entre les parties et l’administration fiscale réclame une somme record de 550 millions d’euros. Les juges d’instruction Serge Tournaire et Guillaume Daïef sont chargés de faire la lumière sur la succession de Daniel Wildenstein, le patriarche décédé en 2001. Il y a aussi les avoirs issus de trusts dans des paradis fiscaux qui ont été dissimulés.
Cette dynastie règne sur le marché de l’art depuis la fin du 19ème siècle. Depuis, une fortune considérable a été acquise par les différentes générations. Ainsi, on parle de biens immobiliers de grandes valeurs à New-York, au Kenya ou encore en France. Il est aussi question de parts dans diverses entreprises, d’écurie de chevaux ou encore de galerie d’art prestigieuse.
Ce procès digne d’une série hollywoodienne promet d’être riche en rebondissement.
