OUVERTURE DU PROCÈS DU LYNCHAGE D’ECHIROLLES

Lundi 2 novembre, s’ouvre le procès du lynchage de Kevin Noubissi et Sofiane Tadbirt, tous deux âgés de 21 ans, tabassés à mort par une dizaine de jeunes, en septembre 2012 à Echirolles. 

Ce drame trouve son origine pour un motif futile et abstrait, s’agit-il d’une histoire de fille ? On parlerait d’un regard de travers… Quoi qu’il en soit, le triste résultat avait suscité une vive émotion et indignation. François Hollande et Manuel Valls s’étaient déplacés dans cette banlieue grenobloise, qui n’était pas réputée violente.

Une bagarre entre deux jeunes de 16 et 18 ans, l’un habitant le quartier des Granges, des résidences occupées par une classe moyenne, face au quartier de la Villeneuve, plus populaire. Un motif plus que dérisoire, au vue de la violence qui a suivi. Il est certain que ce n’est pas un problème racial, les accusés comme les victimes ont tous des origines diverses et variés. L’instruction, après trois années d’enquête difficile, entre l’omerta pratiquée par les présumés bourreaux et l’absence de témoignage et preuve vidéo, n’a dû compter que sur les armes retrouvées et les téléphones portables pour arriver à y voir plus clair.

Il aura suffit de trois petites minutes pour que deux vies soient sacrifiées sur l’autel de la violence. Ce 28 septembre 2012, il est 21h07, les deux victimes traversent le parc pour aller manger quand le piège se referme sur eux. A 21h10, tout est finit, Kevin est mort quasiment tout de suite tandis que son acolyte agonise, il décède à l’hôpital de plusieurs hémorragies internes. 

Des armes et des relevés téléphoniques pour preuve, quelques rares témoignages sous couvert de l’anonymat, ce procès devant la cour d’assises des mineurs devrait se tenir à huis-clos pendant six semaines, afin d’élucider la question des responsabilités.  

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