SCENE DE GUERRE EN PLEIN CENTRE DE SAINT-DENIS

Mercredi 18 novembre, les habitants du centre-ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont été réveillés un peu après quatre heures du matin par des échanges de coups de feu entre les forces de police et les occupants d’un appartement. C’est l’enquête pour retrouver Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de vendredi 13 à Paris et à Saint-Denis, qui a mené la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, la brigade de recherche et d’intervention (BRI) et le RAID dans ce guêpier.

Il est 4h20 quand l’assaut commence en plein centre de Saint-Denis. Les témoins parlent de fusillade et d’explosions. Les hostilités reprennent à 5h après une courte accalmie. Le quartier est sécurisé sur un périmètre de 500 mètres autour du bâtiment où les hommes du RAID, la BRI et de la SDAT font face à des individus en rapport avec les faits sordides commis vendredi 13 à Paris. Le belge Abdelhamid Abaaoud est la cible des forces de l’ordre, ce djihadiste pourrait avoir joué un rôle très important dans les attentats.

C’est la première fois en France que les agents sont confrontés à une telle situation. La puissance de feu des terroristes présumés est telle qu’elle leur permettra de tenir jusqu’à 11h30 face à 110 policiers rodés aux opérations périlleuses. Cinq d’entre eux seront blessés et un chien d’assaut s’est fait tuer. Deux individus ont été tués dans l’appartement en question, dont une femme qui s’est fait exploser. Cette opération a permis aussi l’arrestation de sept personnes.

L’ensemble des services de police fait un travail de fourmi depuis vendredi soir pour sécuriser le territoire et mettre la main sur les auteurs des attentats. Les politiciens de tous bords leur ont rendu hommage ce mercredi pendant la séance à l’Assemblée nationale.     

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