L’affaire Renault se poursuivra en Cassation

La descendance de Louis Renault réclame la réparation pour la nationalisation et la sanction en 1945 de la fameuse société automobile. Mais confirmant la décision prise en première instance, la Cour d’appel de Paris s’est dit hier incompétente pour juger l’affaire. Les héritiers ne comptent pas en rester là.

L’industriel Louis Renault, fondateur de la célèbre marque automobile française, avait été accusé de collaboration avec l’Allemagne nazie à la fin de la seconde guerre mondiale. L’ordonnance de confiscation datant du 16 janvier 1945 transformait la société Renault en régie nationale.

Les avocats des petits-enfants de Louis Renault, Louis-Marie de Roux et Laurent Schrameck, ont déclaré qu’ils allaient « très probablement déposer un pourvoi en Cassation ». Et si cette dernière confirmait la décision de la Cour d’appel, ils saisiront la juridiction administrative.

Le fils de résistant et ancien dirigeants syndical de la CGT chez Renault, Michel Certano, s’est en revanche félicité de la tournure de l’affaire : « C’est un camouflet pour les petits-enfants de Louis Renault, qui ont tenté de présenter leur grand-père comme une victime », explique-t-il.

Dans cette affaire, la CGT Métallurgie, la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP), et l’association « Esprit de Résistance », ont été « intervenante volontaire ». Le groupe Esprit de Résistance s’est constitué pour s’opposer aux réclamations des héritiers Renault.

Le président de cette association, Marc Lacroix, a de son côté expliqué que « les véritables victimes étaient les ouvriers de Renault, y compris ceux qui ont été fusillés par les nazis au Mont Valérien ».