Bangladesh : le rédacteur en chef d’un journal d’opposition mis en cause pour « Skype Hacking », arrêté.

Au Bangladesh, le rédacteur en chef d’un influent quotidien pro-opposition a été arrêté pour avoir violé la loi sur la religion dans le cadre de ses fonctions. D’après la police du Bangladesh, l’arrestation de l’homme a eu lieue jeudi 11 avril aux alentours de 9h, dans la capitale du pays Dhaka.

D’après la source policière, le rédacteur en chef du quotidien d’opposition, a été arrêté à son travail, « dans le cadre d’un dossier à son encontre ouvert en décembre ». L’homme, âgé de 59 ans, est accusé d’avoir publié de fausses informations provoquant des tensions religieuses. La procédure ouverte fin 2012 contre Mahmudur Rahman porte sur l’interception et la publication de conversations entre un juge d’un tribunal controversé, crée pour traiter les crimes de guerre, et un expert juridique expatrié. Il est question de « Skype Hacking ».

Dans le pays, les tensions sont fortes. En effet, le gouvernement a pris des mesures répressives qui visent l’opposition, comme le fait de détenir en prison plus de 200 cadres du Bangladesh Nationalist Party (BNP). Cette arrestation intervient donc dans un contexte déjà houleux au Bangladesh.

Le Bangladesh Nationalist Party est désormais le 2nd parti politique au Bangladesh, il représente l’opposition que défend le journal Amar Desh dont le rédacteur en chef, Mahmudur Rahman, vient d’être mis en cause. D’ailleurs, entre 2001 et 2006, l’homme a été ministre adjoint à l'Énergie au sein du gouvernement de Khaleda Zia, quand le Bangladesh Nationalist Party était au pouvoir.

En plus d’être rédacteur en chef du journal d’opposition Amar Desh, Mahmudur Rahman en est le propriétaire depuis 2008. Populaire au Bangladesh, le quotidien a vu son tirage multiplié par six au cours des derniers mois, pour atteindre 200 000 exemplaires, alors que des tensions politiques et religieuses, des grèves et des manifestations parfois meurtrières secouent le pays. Le site internet de Mahmudur Rahman est l'un des sites d'informations nationales les plus consultés.

L’homme, dans le cadre de ses fonctions au sein du quotidien d’opposition bengali, a déjà été arrêté en 2010. Son journal, Amar Desh, avait alors été fermé temporairement.