Huile de palme toujours pointée du doigt

L'huile de palme présente dans plusieurs produits alimentaires se trouve de nouveau au cœur des débats avec l'éventuelle réapparition de la « taxe Nutella ». En effet, Ayrault a enterré l'amendement « Nutella » en juillet 2013 lorsqu'il a rassuré le deuxième producteur mondial d'huile de palme, le gouvernement actuel français ne soutenant pas ce projet.

Dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale 2014, le groupe écologiste du Sénat souhaite que la taxe sur l'huile de palme augmente et ce, malgré la promesse faite par le Premier ministre au mois de juillet 2013. La taxe a pour but de faire diminuer l'utilisation de l'huile de palme dans les produits alimentaires, elle provoquerait des maladies cardio-vasculaires, et sa récolte nuit à l'environnement.

L'huile de palme a une mauvaise réputation

Les différentes raisons qui motivent le groupe écologiste du Sénat a augmenté la taxe de l'huile de palme sont les risques de maladies cardio-vasculaires et les dégâts sur l'environnement que provoquent sa récolte. Selon la sénatrice EELV de Seine-Saint-Denis, Aline Archimbaud, « l'huile de palme est la moins taxée » alors qu'elle a des risques sanitaires. Ensuite elle insiste sur le fait que la récolte que font les grandes entreprises agroalimentaires ne respectent pas assez les droits des populations locales comme en Malaisie et en Indonésie, les deux premiers producteurs mondiaux.

Concernant le respect des droits des populations locales des pays de production, les principaux industriels de l'agroalimentaire ont créé l'Alliance française pour que 100 % des produits contenant de l'huile de palme respectent les normes définies par la « Table ronde pour une huile de palme durable ». Ils espèrent ainsi échapper à une augmentation de la taxe mais surtout ils ne promettent pas de s'engager contre la déforestation dans les zones tropicales ni contre les conflits sociaux issus de l'expropriation de populations locales.

Huile de palme : le gouvernement français campe sur sa position

« Il faut éviter les malentendus : la France n'est pas hostile à l'huile de palme » a répondu Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, lors d'une visite en Malaisie en juillet 2013. En effet, le deuxième producteur mondial s'inquiétait de voir son produit phare mis à mal par la France. En automne 2012, le Sénat a lancé un débat sur la dangerosité de l'huile de palme et la déforestation. La « taxe Nutella » a été proposé lors d'un amendement (PS) du Sénat pour surtaxer cette huile.

L'huile de palme est ses méfaits a inquiété la population française. Certains ont pris l'habitude de regarder les étiquettes des produits pour vérifier s'ils contiennent ou non de l'huile de palme. Ils ne cautionnent pas la déforestation et ils ont principalement peur pour leur santé. Voyant cette crainte, certains producteurs et distributeurs français ont étiqueté sur leur produit la mention avec ou sans huile de palme. En 2014, une réglementation européenne va obliger de mentionner le type d'huile utilisé. Le Sénat continue de maintenir la nécessité de créer une « taxe Nutella ».