Mercredi 21 octobre, la ministre de la Justice a finalement revu sa copie concernant la réforme de l’aide juridictionnelle. Depuis vendredi dernier, une grève de la plupart des barreaux en France bloque les tribunaux.
De jour en jour, la grogne des avocats prend de l’ampleur. Le mouvement initié en fin de semaine dernière devient plus important chaque jour. Pour la journée de mardi 20 octobre, une vingtaine de barreaux étaient en grève générale contre 50 pour le lendemain. Vendredi 23 octobre, Pascal Eydoux, le président du Conseil national des barreaux (CNB) informera sur la poursuite ou l’arrêt de cette grève.
Ce mouvement social a paralysé les tribunaux dans plusieurs villes, et même occasionné des échauffourées entre avocats et forces de l’ordre comme à Lille en début de semaine. Ces blocages ont pour résultat le ralentissement de la justice.
La garde des sceaux, Christiane Taubira a donc reçu les représentants de la profession mercredi 21, place Vendôme. Ce face à face très attendu a permis de trouver un accord sur un des principaux griefs : la participation au financement de l’aide juridictionnelle. Le projet présenté à ce propos est tout simplement abandonné.
Ce rétropédalage n’a pas pour autant endiguer la grève car le problème est loin d’être réglé, notamment à propos de la rémunération et de la charge de travail des avocats commis d’office. Un engagement écrit relatant les accords récemment passés avec la ministre de la Justice devrait rétablir un certain ordre dans le bon fonctionnement de la justice.
