Congo : ouverture du procès du général Mokoko pour « atteinte à la sûreté de l’État »

Lundi 7 mai, le procès de Jean-Marie Michel Mokoko, l’ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle congolaise, s’est ouvert devant la cour criminelle de Brazzaville.

Le général Mokoko, poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l’État », « incitation au trouble à l’ordre public » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre », n’a répondu à aucune question au cours de l’audience de lundi, pensant bénéficier d’une immunité.

Concernant cette immunité, Me Gérard Deviller, un des avocats de l’État congolais, a pourtant déclaré « la cour suprême a statué à deux reprises qu’il n’avait pas d’immunité », avant de rajouter « les avocats de la partie civile pensaient que l’accusé avait une part de vérité à exposer dans cette salle. Il se refuse à toute déclaration. Nous en tirerons toutes les conséquences juridiques mais les débats doivent se poursuivre ».

Ce silence agacera l’ensemble de la cour, Christian Oba, le président, a adressé au général Mokoko « vous outragez la cour avec ce silence ».

Selon les défenseurs de l’homme de 71 ans, il s’agit d’un « règlement de comptes politiques ».

D’après l’Agence France-Presse (AFP), un proche de l’ancien « dignitaire de la République » l’a dit « serein » après cette première journée.

Norbert Tricaud, un des avocats du militaire, a déclaré sur l’antenne de Radio France Internationale « s’il avait voulu faire un coup d’État, il l’aurait fait depuis longtemps. Jamais le général Jean-Marie Michel Mokoko n’a dit : prenez les armes ».

Au printemps 2016, l’élection présidentielle est remportée par Denis Sassou-Nguesso avec plus de 60 % des suffrages. Il est à la tête du Congo depuis plus de trente ans.

A l’annonce des résultats, plusieurs candidats défaits avaient prôné la « désobéissance civile ».

Deux autres personnes sont poursuivies pour « atteinte à la sûreté de l’État », André Okombi Saïssa, un autre candidat qui est incarcéré depuis le mois de janvier 2017, ainsi que Jean-Martin Mbemba, un ancien ministre.

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