Front national : une justice trop présente ?

Après avoir refusé de se rendre à une convocation judiciaire, Marine Le Pen a tenu des propos sur la justice et la fonction publique qui ne vont pas arranger cette relation déjà exécrable.

Cette campagne pour la présidence s’avère loin d’être simple et déjà acquise pour la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, pourtant en tête des sondages.

Avec de nombreuses affaires judiciaires concernant aussi bien son parti, le Front national (FN), que ses proches avec les récentes mises en examen de Catherine Griset et de Fréderic Chatillon, l’image de Marine Le Pen en a sérieusement pris un coup.

Au cours de son meeting à Nantes dimanche 26 février, elle s’est dressée en victime du système et a réussi à se mettre à dos la justice et la fonction publique simultanément avec des propos tels que « je veux dire aux fonctionnaires, à qui un personnel politique aux abois demande d’utiliser les pouvoirs d’Etat pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus (…), de se garder de participer à de telles dérives », ou encore « dans quelques semaines, ce pouvoir politique aura été balayé par l’élection. Mais ses fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes illégales. Ils mettent en jeu leur propre responsabilité. L’Etat que nous voulons sera patriote ».

Les réactions ne se sont pas faites attendre. Aussi bien dans la police que la fonction publique et même le chef de l’Etat, tous ont été choqués de la méthode employée et émettent des craintes quant à sa possible victoire aux élections et au maintien des valeurs de la République.

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