Dimanche 1er novembre, contrairement aux l’élections générales du mois de juin, Recep Teyyip Erdogan et son parti conservateur, l’AKP, ont remporté les élections législatives. Cette franche victoire leur donne la majorité parlementaire dans un contexte politique inquiétant.
Depuis cet été, le climat s’est détérioré en Turquie. Deux attentats, dont un à Ankara le 10 octobre ayant fait 97 victimes, des médias persécutés (avec mercredi 28 octobre la prise de contrôle par la police du siège des chaînes télévisuelles liées à l’opposition), la répression systématique des opposants politiques sont des faits qui ont eut un grand rôle dans le résultat de ce scrutin.
C’est le 7 juin que l’AKP, le parti du président, connaissait sa première défaite après 13 ans de monopole sans partage au Parlement. Ça a permis de mettre en lumière des partis très discrets comme le Parti démocratique des peuples (HDP), ou encore le CHP. Le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et le gouvernement sont à nouveau en conflit depuis juillet après trois années à travailler sur un consensus de paix. En 30 ans, il y a déjà un peu moins de 40 000 victimes dans cette guerre.
Avec le conflit syrien et le flot continu de réfugiés, l’Europe s’inquiète du rôle de ce pays-tampon entre l’orient et l’occident. La Turquie a accueilli environ 2 millions de personnes et les frappes du régime de Bachar el-Assad ajoutées à celles des russes accélèrent le processus.
Cette élection pourrait avoir une incidence directe sur les évènements à venir. Espérons qu’elle soit positive…
