Viol : renouvellement d’une plainte déposée pour le viol d’une fillette de 6 ans, dans l’Ouest de la France

Après avoir déposé plainte pour le viol de leur fille de 6 ans il y a plus d'un an, les parents de la victime relancent une nouvelle procédure judiciaire pour que soient punis les coupables.

Ils ont promis à leur fille que « les méchants » seraient punis. Voyant leur plainte pour le viol de leur petite Juliette (prénom d'emprunt) stagner, les parents de la victime ont relancé une procédure à Bordeaux, par le biais de leur nouvel avocat Me Julien Plouton, avec constitution de partie civile.

Les parents de Juliette souhaitent que soient mis à jour les faits de viols en réunion dont a été victime la fillette, au sein de son école primaire du Médoc (en Gironde, région Aquitaine), entre octobre 2011 et janvier 2012. L'avocat de la famille explique : « Mes clients veulent surtout que chacun prenne la mesure de ce qui s’est réellement passé et souhaitent pour cela l’ouverture d’une information judiciaire. (…) Cela leur permettra d’avoir accès au dossier et d’être enfin informé de ce qui a été fait jusqu’à présent. ».

L’avocat fait état de l'inquiétude grandissante de ses clients voyant leur enfant se replier sur elle-même. La fillette « a subitement présenté des terreurs nocturnes, des signes d’angoisse, des maux de ventre avant d’aller en classe alors qu’elle adorait l’école, ne voulait plus qu’on la câline, avait des gestes bizarres avec ses poupées », d'après ses parents.

A l'époque, « la pédopsychiatre qu’ils ont consultée a noté « un problème à l’école », sans pouvoir le nommer », raconte Me Julien Plouton. Les parents ont tenté de faire parler leur fille, en vain. Un soir enfin, la fillette a fait de lourdes révélations.

Juliette serait devenue un objet (sexuel) pour deux enfants en CM2 de son école, à l'occasion de jeux sexuels ponctuant les récréations. Les parents, « assommés de douleur, de culpabilité et de ressentiment », selon leur avocat, ont tenté de savoir ce qu'il en était en demandant des explications et des comptes à l’école. Ils disent avoir été « regardés de travers et montrés du doigt ».

Ils ont alors porté plainte contre l'établissement scolaire, en vue de son insécurité ambiante et une enquête préliminaire a été ouverte pour agression sexuelle. « Alors que les faits mentionnés dans la plainte sont susceptibles de revêtir la qualification criminelle de viol », précise l'avocat des plaignants, certificats médicaux à l'appui.

Les parents de Juliette ont demandé une expertise psychiatrique dont voici les conclusions : « Le médecin relève chez la fillette les signes caractéristiques d’un stress post-traumatique à connotation sexuelle », souligne l'avocat de la victime. Et d'ajouter : « Qu’elle soit reconnue comme victime fait partie du processus de guérison. »

« Les parents ont l’impression que les faits ne sont pas traités avec la rigueur et l’urgence qui devraient s’imposer en pareille situation », déplore leur avocat. Ils « ont signalé les faits au rectorat, demandant des mesures d’urgence pour que la plus élémentaire des justices s’impose, mais aucune solution ne leur a été proposée si ce n’est de changer leur fille d’établissement scolaire », s’indigne t-il. Les parents de Juliette ont changé leur fille d'école, une « double peine » pour la victime.