Affaire Snowden : les excuses de la Maison-Blanche

Suite à l’affaire Snowden, le gouvernement américain fait son mea culpa en reconnaissant que l’Agence de sécurité nationale a capté des messages électroniques sans intérêt pour la sécurité nationale. Les excuses ont été présentées le mercredi 21 août 2013.

Edward Snowden, réfugié actuellement en Russie, avait dévoilé le programme de surveillance d’Internet Prism de l’Agence de sécurité nationale. Depuis lors, le gouvernement américain avait essayé de nier et de relativiser. Il aura fallu attendre deux mois après le début de l’affaire Snowden pour que l’Administration Obama fasse son mea culpa.

La NSA dans l’illégalité

La Maison-Blanche a finalement reconnu que la NSA a capté plusieurs emails entre 2008 et 2011 de façon illégale. Ces courriels étaient d’Américains qui n’avaient rien avoir le terrorisme. Pour retrouver la confiance des Américains, le président Obama a mis à disposition au début du mois d’août 2013 des documents. Parmi eux, une décision de justice qui demande à la NSA de mettre fin à un programme d’interception de communications Internet.

Sous la présidentielle de Bush, un tribunal secret a été créé pour gérer les activités de renseignement : la Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC). Entre 2008 à 2011, le programme de la NSA a récolté environ 56 000 emails. La NSA était en tort puisque la loi impose un mandat individuel pour toute surveillance de citoyens américains ou des étrangers étant sur le territoire. La NSA a donc décidé de détruire tous les documents et de renforcer ses procédures de contrôle.

Un meilleur encadrement de la surveillance

De nombreuses associations sont satisfaites des excuses du gouvernement puisqu’elles poursuivaient en justice la NSA. Il en ressort que la FISC n’a pas les moyens attendus pour surveiller les agissements de la NSA.

Le quotidien Wall Street Journal a publié en détail le programme de surveillance Internet Prism de la NSA dans son édition du mercredi 21 août 2013. Le programme de surveillance peut intercepter 75% du trafic Internet américains et elle vérifierait environ 250 millions d’emails et quelques millions de conversations téléphoniques dans le monde.