Dans le scandale des prêtres pédophiles qui frappe depuis diverses années l’Eglise Catholique, la Conférence Episcopale a rendu publique une décision censée guider l’attitude des évêques en cas de découverte de tels faits. Et ils n’auraient pas d’obligation à les dénoncer.
Un obligation morale mais pas juridique
Cette décision de la Conférence Episcopale risque de faire couler beaucoup d’encre car elle émet une ligne directrice en désaccord avec la lutte menée contre les prêtres qui se rendent coupables d’actes de pédophilie au sein de leurs paroisses.
En effet, selon la CEI, L’évêque n’est pas un officier public et donc n’a aucune obligation juridique de dénoncer ces faits s’il en venait à prendre connaissance. Il lui reste toutefois le devoir moral lié au « bien public ».
Cette décision paraît tout à fait logique d’un point de vue purement juridique, d’autant plus que les évêques pourraient être amenés à avoir connaissance des actions des prêtres pédophiles sous le serment qui lie la confession.
Toutefois, la multiplication des épisodes de pédophilie et des scandales qui y sont liés dans les paroisses auraient pu appeler à une décision plus forte de la part de l’Eglise.
La CEI recommande néanmoins aux évêque de faire particulièrement attention aux candidats choisis pour le sacerdoce afin de limiter les risques de dérives.