Roumanie : un décret met le gouvernement dans une situation critique

Dimanche 12 février, ils étaient plus de 80 000 Roumains à investir les rues des principales villes du pays pour réclamer la démission du gouvernement en protestation à un décret facilitant la corruption des élites politiques.

Les images du treizième jour de mobilisation sont impressionnantes et donnent la mesure de ce mouvement populaire inédit depuis la chute du régime de Nicolae Ceausescu en 1989.

Dans la soirée du dimanche 12 février, 50 000 personnes se sont retrouvées devant le siège du gouvernement à Bucarest.

Les manifestants ont formé un immense drapeau roumain en scandant « démission » ou encore « voleurs ».

Déjà sous la pression populaire, le ministre de la justice du pays Florian Iordache a présenté sa démission le 9 février.

Cela n’a pas suffi. Depuis le 1er février, les manifestations s’enchaînent en protestation au décret adopté par le gouvernement dans la soirée du 31 janvier.

Il est question de régression dans la lutte contre la corruption des dirigeants politiques, le texte prévoyant un assouplissement des conditions et des peines encourues.

L’abrogation du texte et la démission du ministre de la justice n’ont en rien entamé la volonté des manifestants de voir l’ensemble du gouvernement démissionner.

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