Mardi 12 juin, Michel Neyret a été condamné par la cour d’appel de Paris à une peine de quatre ans de prison dont dix-huit mois avec sursis assortie de l’interdiction définitive d’exercer au sein de la police nationale pour plusieurs délits, dont détournement de scellés de stupéfiants, association de malfaiteurs et corruption.
En première instance, l’ex numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise avait été condamné à deux ans et demi de prison ferme alors que le parquet réclamait quatre ans de prison dont dix-huit mois avec sursis assortie d’une amende d’un montant de 15 000 euros et d’une privation des droits civiques pour une période de cinq ans.
A l’issue du verdict, l’homme de 62 ans a déclaré à la presse « aujourd’hui, je pense que j’en ai presque fini avec l’institution judiciaire, sauf s’il y a un pourvoi en cassation, ce qui ne sera pas notre cas, évidemment », avant de rajouter « j’ai encore une autre épreuve qui va m’attendre devant le juge d’application des peines, qui va décider de comment la peine s’exécutera ».
Michel Neyret a déjà été placé en détention provisoire pendant huit mois, ce qui peut lui permettre de bénéficier d’un aménagement de peine afin d’éviter d’être à nouveau incarcéré.
Le patron de l’antigang à Lyon était accusé d’avoir détourné des produits stupéfiants saisis pour payer des informateurs, mais aussi d’avoir livré des informations confidentielles à des individus connus pour des faits d’escroquerie.
Michel Neyret, trente-deux ans de carrière au sein de la police, jouissait d’une réputation prestigieuse au sein de l’institution.
Peu de temps avant cette affaire, il avait été décoré de la Légion d’honneur pour son travail.