Gabriel, 14 ans, gravement blessé par la police

Jeudi 4 juin, Gabriel, 14 ans, a été entendu par la police des polices (Inspection générale de la police nationale, IGPN) dans le cadre d’une affaire de violences policières.

La famille de l’adolescent a déposé deux plaintes suite à l’interpellation violente de Gabriel fin mai alors qu’il tentait de voler un scooter.

Une plainte a été déposée auprès du parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) le 2 juin, la seconde plainte auprès de l’IGPN deux jours plus tard.

Le motif de ces plaintes est : « violences aggravées en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur mineur de moins de 15 ans ».

Les faits se sont déroulés pendant la nuit du 25 au 26 mai à Bondy.

Le jeune homme et sa famille ont donné sa version au média Loopsider et au Bondy Blog.

Selon eux, Gabriel et un ami étaient en train de tenter de dérober un scooter quand quatre agents du commissariat de Bondy les surprennent.

Après une brève course-poursuite, Gabriel est rattrapé par les policiers.

L’adolescent a expliqué au Bondy Blog : « il y avait trois garçons et une femme. Ils m’ont plaqué au sol, ils ont mis un genou sur ma tête, un genou sur mes épaules, ils m’ont mis les menottes. La femme qui est blonde tenait mes chevilles pendant qu’un agent barbu, assez gros, me donnait des coups de bottes dans la tête ».

Interrogé par Loosider, il a reconnu : « on a voulu voler un scooter », avant d’ajouter : « quand ils m’ont arrêté (…), c’est là qu’ils m’ont tapé, mis à terre et mis les menottes. Ils étaient quatre ».

Au commissariat, Gabriel s’est mis « à vomir et avoir mal à la tête », « avec du sang » sur le visage, selon ses explications.

Quand les pompiers viennent pour l’amener à l’hôpital, « les policiers leur ont dit que j’étais tombé. Alors, je leur ai dit que c’est faux et qu’ils m’ont tapé ».

La famille du garçon a raconté avoir été prévenue de la garde à vue de Gabriel et que « tout va bien » dans la nuit, avant un nouvel appel des urgences pédiatriques de l’hôpital Jean-Verdier afin de prévenir sa mère « que son fils a été transporté du commissariat à l’hôpital par les pompiers ».

La version de la police est pour l’heure très différente : une source proche de l’enquête a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que Gabriel a « fait une chute » et s’est aussi « rebellé », tombant « tout seul » pendant la poursuite, « un policier aurait trébuché sur lui ».

Cette affaire de violences sur mineur intervient alors que le monde entier est secoué par la mort de George Floyd, tué par la police aux États-Unis.

En plus des manifestations organisées dans de nombreux pays, des voix d’horizons divers s’élèvent pour dénoncer les violences policières.

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