Selon une information du quotidien Le Monde en date du 21 novembre, l’adolescent accusé du double meurtre de Kenosha, dans l’État du Wisconsin, a été libéré sous caution.
En effet, un fond de défense juridique a permis de réunir les deux millions de dollars nécessaires à ce cautionnement.
Son avocat, Lin Wood, s’est réjoui que son client de 17 ans soit « sorti de prison ».
Pour lui, l’adolescent est un « prisonnier politique » qui a essayé « d’aider les autres à se défendre lorsqu’il a été attaqué ».
Le jeune garçon reste cependant poursuivi pour homicide volontaire, mise en danger de la vie d’autrui ainsi que possession d’arme à feu par un mineur, chose interdite par la loi dans le Wisconsin.
L’accusé devra toutefois de présenter à l’audience préliminaire prévue le 3 décembre prochain.
Le 25 août dernier, l’accusé, qui vit à Antioch dans l’État de l’Illinois, a décidé de se rendre à Kenosha afin de « protéger » la ville située à 30 km de son domicile.
En effet, la bourgade était en proie à des pillages en marge des manifestations contre les violences policières.
Quelques jours avant, un policier avait tiré à bout portant à sept reprises dans le dos de Jacob Blake, un Noir, devant sa femme et ses enfants.
Mr Blake a survécu à cette énième bavure policière, mais il a définitivement perdu l’usage de ses jambes.
Concernant l’adolescent, il apparait dans plusieurs vidéos diffusées le 25 août.
Sur l’une d’elles, il prend la fuite alors qu’une personne s’écroule au sol après avoir reçu une balle en pleine tête.
Une autre séquence vidéo est d’autant plus explicite et insupportable.
Les deux victimes étaient des manifestants contre le racisme et les violences policières, ils s’appelaient Anthony Huber et Joseph Rosenbaum.
Une troisième personne avait été blessée, Gaige Grosskreutz.
Après ce drame, le président controversé Donald Trump s’était rendu à Kenosha dans le cadre de sa campagne présidentielle.
Cette visite avait été marquée par son refus de condamner l’attaque mené par l’adolescent.
