Soulaimane Raissouni absent pour la reprise de son procès

Mardi 22 juin, le procès du journaliste Soulaimane Raissouni a repris devant la cour d’appel de Casablanca au Maroc.

L’éditorialiste du journal Akhbar Al-Yaoum est poursuivi pour « agression sexuelle » suite à la plainte déposée par un militant LGBTQ.

Placé en détention préventive depuis son arrestation en mai 2020, l’homme âgé de 49 ans a entamé une grève de la faim depuis 76 jours afin de dénoncer la « grande injustice » qu’est, selon lui, sa détention préventive.

Absent à l’audience, Kholoud Mokhtari, la femme du suspect, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) : « ses avocats l’ont vu hier, il était très fatigué (…) il frôle la mort ».

D’après un de ses avocats, Soulaimane Raissouni a été transporté à deux reprises à l’hôpital « après avoir perdu conscience ».

Au début de l’audience, l’administration pénitentiaire du royaume (DGAPR) a déclaré que le prévenu avait « refusé » de se présenter au tribunal.

Déjà vendredi dernier, la DGAPR avait diffusé un communiqué dans lequel elle expliquait que Soulaimane Raissouni cherche « à tromper l’opinion publique en observant une pseudo-grève de la faim ».

L’un de ses avocats a donné une autre explication : « M. Raissouni est prêt à assister à son procès à condition d’être transporté en ambulance et d’avoir un fauteuil roulant ».

L’avocat a également fait une demande de rapport médical sur l’état de santé de son client.

Depuis l’ouverture du procès en février dernier, les renvois se sont succédés.

Pour le parquet, ces reports d’audience systématiques constituent la stratégie de défense du mis en cause : « soit pour préparer sa défense, soit pour des raisons de santé ».

Les avocats du journaliste marocain dénoncent « la lenteur de l’instruction », qui, malgré neuf mois, n’a pas « apporter grand-chose de nouveau ».

Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières, a fait le déplacement vers le royaume : « nous demandons au roi d’intervenir afin d’éviter une catastrophe humaine pour la liberté de la presse »

Sur les réseaux sociaux, la femme du suspect a partagé une lettre dictée par l’éditorialiste à ses défenseurs : « je suis prêt, voire avide, de ce procès (…) qu’il soit devant la cour ou devant le tribunal de Dieu ».

SOURCE

RÉPONDRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.