Le 7 octobre 2025, l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB) publie un rapport qui sonne l’alarme : les frais bancaires en France grimpent bien plus vite que l’inflation. Cette trajectoire inquiète aussi bien les clients que les associations comme l’UFC-Que Choisir. La présidente de cette organisation ne tarde pas à faire part de ses préoccupations, tant les augmentations affectent directement le porte-monnaie des Français.
Des frais bancaires en forte augmentation
D’après les chiffres récents, les frais bancaires ont bondi de 3,1 % sur un an, soit près de trois fois le taux d’inflation. La hausse est particulièrement visible sur les frais de tenue de compte, qui ont augmenté en moyenne de 8,95 %. Certaines banques ont même opté pour faire payer annuellement jusqu’à 24 € alors qu’elles offraient auparavant ce service gratuitement.
Pour couronner le tout, moins de 10 % des établissements continuent de proposer la gratuité des frais de tenue de compte. Et presque une banque sur deux impose désormais des minima forfaitaires pour les découverts, ajoutant ainsi une facture supplémentaire pour des clients déjà mis à mal par ces coûts élevés des découverts.
La position de l’UFC-Que Choisir
Face à ce phénomène, la présidente de l’UFC-Que Choisir partage son inquiétude concernant les pratiques des banques. Elle commente : « Je me réjouis de notre victoire récente sur les frais bancaires de succession, qui va alléger sensiblement la facture des héritiers, mais force est de constater que de nombreuses banques cherchent à compenser leurs pertes sur les frais courants. » Elle dénonce ainsi une stratégie qui semble pousser les institutions financières à répercuter leurs difficultés sur les clients.
De plus, elle pointe du doigt les frais fixes appliqués sur les découverts, qu’elle juge « particulièrement injustes et inacceptables ». Pour elle, ces pratiques creusent davantage l’écart entre les consommateurs et les banques, malgré l’existence de solutions légales pour réduire les frais.
Un appel pour limiter certains frais
Mais l’UFC-Que Choisir ne se contente pas de tirer la sonnette d’alarme : elle demande aussi des mesures concrètes, comme en témoignent les critiques de l’association UFC-Que Choisir sur d’autres frais abusifs. La présidente affirme : « J’espère que notre demande de plafonnement de ces frais – sinon leur interdiction – sera bientôt entendue. » Elle s’adresse directement aux pouvoirs publics, qu’elle invite à agir sans tarder afin de réguler ces pratiques jugées abusives.
Elle ajoute : « Les pouvoirs publics – qui ont bien compris les constats déplorables que nous avons dressés – doivent agir rapidement. » L’idée est simple : éviter que ces augmentations ne pèsent trop lourd sur les consommateurs.
Vers une meilleure régulation ?
Alors que la pression monte pour instaurer un plafonnement des frais bancaires, il reste important de rester vigilant. La présidente termine en prévenant : « Et si, malgré un plafonnement que nous aurions obtenu, les banques trouvaient le moyen de se rattraper en augmentant d’autres frais de manière inappropriée, l’UFC-Que Choisir sera là pour pointer du doigt ces pratiques. »
Cette situation soulève un enjeu de taille pour les Français : obtenir un accès aux services bancaires de manière équitable et transparente, sans se faire surprendre par des coûts trop élevés. Alors même que le débat sur le plafonnement des frais fait rage, chacun doit suivre de près les évolutions législatives et réglementaires pour se prémunir contre ces hausses jugées injustifiées.








