Echauffourées dans le Val-d’Oise

Pour la deuxième nuit consécutive, la ville a été le théâtre de violences entre les forces de l’ordre et des manifestants suite à la mort d’un jeune homme de 24 ans dans des circonstances qui demeurent troubles.

Selon les explications données par le procureur de la République de Pontoise (Val-d’Oise), cette affaire a commencé mardi 19 juillet au cours de l’interpellation du frère d’Adama T, le jeune homme décédé. L’individu a été interpelé dans le cadre d’une enquête pour des faits « d’extorsions de fonds et d’agression à domicile ». Adama serait parti « au contact » des policiers et aurait subi « un malaise cardiaque ».

La version du procureur est contredite par les proches de la victime, qui eux soutiennent que le jeune homme « a été tabassé ».

C’est donc le motif de la colère des manifestants, qui s’en sont pris aux policiers la nuit du mardi 19 au mercredi 20 et la nuit suivante. Au cours la première nuit, cinq gendarmes ont été blessés pendant les « affrontements », certaines sources évoquent des « tirs d’armes à plombs » contre les forces de l’ordre.

Pendant la deuxième nuit, des troubles ont éclaté dans les communes de Persan, Beaumont-sur-Oise et Bruyères-sur-Oise.  En tout, 200 personnes auraient participé à ces violences. La mairie de Beaumont a été prise pour cible et des individus ont tenté d’y mettre le feu, selon Jean-Simon Mérandat, le directeur de cabinet du préfet du Val-d’Oise, qui fait état de trente-cinq feux de poubelles, d’une quinzaine de feux de véhicules avant un retour au calme aux environs de 4 heures 30 le matin.

Suite à la première nuit de violence, 180 agents ont été mobilisés. Neuf individus ont été interpellés pour « jets d’objets incendiaires sur les forces de l’ordre » et d’autres qui « tentaient d’incendier » la mairie de Beaumont.

SOURCE