Le Mans : affrontements entre forains et forces de l’ordre

Lundi 25 mars, des affrontements entre les forces de l’ordre et des forains ont eu lieu au Mans (Sarthe).

Depuis quatre jours, le centre-ville de la préfecture sarthoise est le théâtre de violences.

Plusieurs centaines de manifestants ont exprimé leur colère suite à la décision de déplacer la fête foraine vers la périphérie de Mans, alors qu’elle se déroulait initialement au cœur du centre-ville. Pour la journée de lundi, entre 300 et 500 personnes ont manifesté.

Les premiers feux de mobilier urbain ont été signalés à partir de six heures du matin.

Comme les forains l’avaient annoncé, ils ont procédé à des actions tout au long de la journée pour bloquer Le Mans.

Ainsi, un poids-lourd immobilisé en travers de la chaussée a empêché l’accès à une partie du centre-ville.

Dès neuf heures, les gendarmes mobiles déployés en nombre ont dû repousser des manifestants.

Certains portaient des casques ou des cagoules, et ne cherchaient pas à cacher des barres de fer et des battes de baseball.

Une caravane en feu a été projetée vers les gardiens de la paix, qui ont répliqué par des tirs de grenade de désencerclement.

Le quartier de la mairie s’est retrouvé pris dans un nuage de fumée et de gaz lacrymogène, et comme c’était déjà le cas vendredi, le bâtiment a été évacué de son personnel.

En fin de matinée, les manifestants se sont rendus à la gare SNCF, avant de s’installer sur les rails, empêchant toute circulation jusqu’à 14 heures.

Le maire, Stéphane Le Foll, a évoqué « une violence insurrectionnelle inacceptable » dans un communiqué vendredi 22.

L’édile a déclaré : « il n’y a plus aucun respect des institutions ni des personnes. L’État de droit est directement mis en cause par les syndicalistes dont M. Bruch qui vient de l’extérieur de notre ville ».

Norman Bruch, le syndicaliste des forains Cidunati, a répondu : « la question est de nourrir 65 familles de forains pendant trois week-ends. (…) On ne demande pas de subventions, on ne demande pas un euro, on demande le droit de travailler et à donner du plaisir à vos enfants ».

La municipalité et les forains se disent prêts à renégocier un accord pour mettre un terme à cette situation intenable.

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