Police de New York : un policier accusé d’avoir asphyxié un Noir renvoyé

Lundi 19 août, James O’Neill, le chef de la police de New York, a annoncé le renvoi d’un policier accusé d’avoir asphyxié un homme noir désarmé.

Ainsi, Mr O’Neill a suivi la recommandation d’une juge administrative, à l’issue d’un procès disciplinaire qui s’est clôturé en juin dernier.

Le chef de la police de New York s’est dit « d’accord » avec cette recommandation, l’officier en question, Daniel Pantaleo, « ne peut plus servir de façon efficace comme policier à New York », précisant avoir pris une décision « extrêmement difficile ».

Le 17 juillet 2014, l’arrestation violente d’Eric Garner, un père de famille âgé de 43 ans, avait déclenché une vague de protestations.

Le père de six enfants, soupçonné de vendre illégalement des cigarettes, avait perdu la vie suite à l’intervention des policiers.

Filmée et diffusée sur les réseaux sociaux par un ami de la victime, l’arrestation avait nécessité pas moins de cinq hommes, qui tentent de le menotter alors que le suspect est planqué au sol.

Asthmatique et obèse, Eric Garner dit plusieurs fois aux policiers : « je ne peux pas respirer ».

Cette interpellation a été à l’origine de nombreuses manifestations du mouvement #BlackLivesMatter, qui s’emploie à dénoncer les violences policières faites à la population noire aux États-Unis.

Depuis cinq ans, le policier qui est accusé d’avoir asphyxié Eric Garner était toujours employé par la police de New York, où il effectuait des tâches administratives, avant d’être suspendu le temps que James O’Neill prenne sa décision.

Une décision « objective » et qui peut apporter « la paix et le sentiment que la page peut être tournée à la famille Garner », selon Bill de Blasio, le maire démocrate de la ville, et candidat à l’élection présidentielle de 2020.

La fille d’Eric Garner, Emerald, a annoncé vouloir « continuer à se battre », « je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il n’y ait plus jamais d’Eric Garner ».

Elle milite pour qu’une loi interdise la pratique de l’asphyxie, autorisée, dans certains cas spécifiques, aux policiers.

Cette décision a immédiatement provoqué la colère des policiers, à l’image du syndicat the Police Benevolent Association, pour qui le maire a « privilégié la politique et ses propres intérêts plutôt que ceux des policiers qu’il prétend diriger ».

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