C'est un cambriolage qui a bien mal tourné pour ce braqueur, abattu mercredi 11 septembre 2013 par le bijoutier qu'il venait d'agresser. Le commerçant a été placé en garde à vue.
Un des deux braqueurs tués par sa victime
11 septembre 2013, peu avant 9 heures ; deux braqueurs entrent dans une bijouterie du centre-ville de Nice, La Turquoise. Menaçant le bijoutier d'au moins une arme, ils se font remettre le contenu du coffre, avant de s'enfuir à scooter.
D'après Eric Bedos, procureur de la République de Nice, le commerçant, dont la boutique avait été cambriolée une première fois en octobre 2012, se serait saisi d'une arme à poing et « fait feu à trois reprises », touchant le passager arrière. Celui-ci, âgé d'une vingtaine d'années, serait mort quelques minutes plus tard.
Le corps, sur lequel une partie des bijoux ont été retrouvés, a été découvert dans une rue adjacente. Le second braqueur est quant à lui toujours en fuite, avec un butin dont la valeur n'a pas encore été estimée.
Le « ras-le-bol » des bijoutiers
Le commerçant a été placé en garde à vue pour homicide volontaire, tandis que le débat sur la légitime défense refait surface. La profession évoque son « ras-le bol », après cet énième braquage dans la région. Jacques Morel, référent sécurité de l'Union française de la bijouterie, souligne « une augmentation des violences enregistrées par rapport aux faits ».
Ce braquage vient allonger la liste des cambriolages sur la Côte d'Azur cet été. Fin juillet, l'hôtel Carlton, à Cannes, était le théâtre d'un casse record, pour un montant estimé à 100 millions d'euros ; mi-août, un autre hôtel cannois faisait l'objet d'un braquage, pour un butin estimé à 20 000 euros. Ces faits avaient suscité le déploiement de 143 policiers et gendarmes en renfort à Cannes et Nice.
