Un instituteur de l'école primaire de Bretteville, non loin de Cherbourg, encourt une peine d'un mois de prison avec sursis pour « violences sur mineur ». Au cours d'un exercice, il a collé des étiquettes sur le visage d'une de ses élèves de CM1 et a laissé ses camarades en faire de même.
L'enseignant accusé de « violences sur mineur » après avoir collé des étiquettes sur le visage de l'une de ses élèves, surnommée par ses soins « pur porc », sera suspendu jusqu'au deux juillet dans l'attente du jugement.
Le temps d'un exercice, il a infligé à la fillette sa punition « humoristique » – selon ses propres mots- et a laissé les autres élèves participer à l'humiliation : « Il a déposé de la colle sur le visage et lui a collé des étiquettes dessus. Il a laissé les autres élèves faire de même et il l'a laissée dans cette situation le temps d'un exercice. La colle a adhéré et la fillette a eu mal en retirant », a déclaré Eric Bouillard, procureur de la république de Cherbourg.
Et d'ajouter que « L'enfant tardait trop, selon l'instituteur, à terminer un exercice qui consistait à coller des étiquettes dans un ordre précis qu'elle devait retrouver. Il ne comprenait pas ce retard de la part d'une enfant plutôt bonne élève ».
L'instituteur a quant à lui argué que l'élève « est douée, elle n'a aucun problème de rapidité. Ce jour-là, elle avait simplement décidé de me provoquer ».
Du côté du procureur, le comportement de l'instituteur est jugé « particulièrement dégradant et humiliant pour une enfant ».