Corse : deux acquittements et six condamnations de nationalistes pour les attentats de 2012

Vendredi 22 juin, la cour d’assises de Paris a rendu son verdict dans le cadre de l’affaire des attentats survenus en 2012 en Corse, qui visaient des résidences secondaires.

Ces attaques terroristes, qui n’ont fait aucune victime, visaient à combattre « la spéculation immobilière ».

Pas moins de dix heures de délibéré ont été nécessaire pour que les magistrats s’accordent.

Ainsi, Pierre Paoli, un ancien boxeur âgé de 65 ans a été acquitté alors qu’il était soupçonné d’être à la tête du Front de libération nationale corse (FLNC), et après avoir été placé en détention provisoire entre février 2015 et septembre 2016.

Emmanuel Mercinier-Pantalacci, son avocat, a déclaré « j’ai toujours pensé qu’il serait acquitté compte tenu de l’absence de charges ».

Regis de Jorna, le président de la cour a justifié cette décision « les charges sont insuffisantes pour retenir la culpabilité ».

Le second accusé qui a bénéficié d’une relaxe est Fernand Agostini, le patron d’un restaurant à Ajaccio. Son établissement était soupçonné d’être utilisé comme point de rencontre des nationalistes de l’ile.

Deux autres hommes ont été condamnés à des peines de six ans de prison et un troisième à une peine de cinq ans de prison, avec mandat de dépôt pour les trois individus.

Pour les trois autres condamnations, les sentences prononcées sont couvertes par les périodes de détention provisoire effectuées avant le procès, ce qui leur évite de retourner en prison.

Depuis ces attentats, le FLNC s’est engagé à cesser la lutte armée.

Guy Talamoni, le président de l’Assemblée de Corse et à la tête du parti indépendantiste Corsica Libera a fait part d’un procès « anachronique », avant de rajouter « il faudra que votre décision renforce la démarche de paix qui s’installe aujourd’hui ».

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