Dimanche 13 janvier, Filipe G. Martins, le conseiller spécial du président brésilien, a annoncé l’arrestation de Cesare Battisti en Bolivie.
Sur les réseaux sociaux, l’homme fort du nouveau chef d’État du Brésil a déclaré : « le terroriste italien Cesare Battisti a été arrêté en Bolivie cette nuit et sera ramené d’ici peu au Brésil, d’où il sera probablement envoyé en Italie pour purger sa peine à perpétuité, en accord avec la décision de la justice italienne ».
Cette information a été massivement relayée par les médias locaux, qui citent des sources policières (police fédérale brésilienne).
Cet ancien militant appartenait aux Prolétaires armés pour le communisme, un groupe d’extrême gauche classé comme terroriste par les autorités italiennes.
En 1993, Cesare Battisti avait été condamné par la justice italienne, par contumace, à une peine de prison à perpétuité pour complicité de meurtres et quatre homicides commis dans les années 70.
Alors qu’il clame son innocence depuis, l’accusé a vécu une quinzaine d’années en France avant son exil au Brésil.
En décembre dernier, Michel Termer, l’ex-chef d’État brésilien, a signé l’acte d’extradition attendu de longue date par la justice italienne.
En 2010, le président Luiz Inacio Lula da Silva avait renoncé à extrader Cesare Battisti, qui avait tout de même été incarcéré.
Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite du Brésil qui a pris ses fonctions depuis le 1erjanvier 2019, avait annoncé en décembre son intention d’extrader le fugitif vers l’Italie.
Eduardo Bolsonaro, député et fils du nouveau président, s’est réjoui de cette arrestation : « le Brésil n’est plus une terre de bandits. Matteo Salvini, le « petit cadeau » va arriver ».
Antonio Bernardini, l’ambassadeur d’Italie sur place, a déclaré : « Battisti est détenu ! La démocratie est plus forte que le terrorisme ».
