Georges-François Leclerc perd son procès face à Cédric Herrou

Jeudi 14 février, le tribunal correctionnel de Nice a relaxé Cédric Herrou dans l’affaire qui l’opposait à Georges-François Leclerc, le préfet des Alpes-Maritimes, faute de délit constitué.

Poursuivi pour injure publique, le militant avait comparé le traitement réservé aux migrants à celui des Juifs pendant la 2èmeguerre mondiale.

En juin 2017, Cédric Herrou avait écrit sur les réseaux sociaux « peut-être le préfet des Alpes-Maritimes pourrait-il s’inspirer des accords avec la SNCF pendant la deuxième guerre pour le transport des juifs pour gérer le transport des demandes d’asile… ».

Cette publication faisait suite au blocage de 90 demandeurs d’asile à Breil-sur Roya, la commune de résidence de Cédric Herrou, alors qu’il cherchait à prendre le train pour rejoindre Nice et effectuer les démarches administratives relatives à la demande d’asile.

Au cours de l’audience du 22 octobre 2018, le parquet avait requis une amende d’un montant de 5 000 euros à l’encontre du militant.

Georges-François Leclerc avait réclamé un euro symbolique pour les propos de la figure de l’aide aux migrants.

Il peut tout de même faire appel de cette relaxe.

Alors qu’une cinquantaine de soutiens l’attendaient à la sortie du tribunal, Cédric Herrou a annoncé « je suis très surpris, honnêtement, je n’imaginais pas la justice aussi indépendante », avant de rajouter « je n’ai pas dit que le préfet était un nazi, mais simplement qu’on peut s’inspirer du pire pour faire le meilleur ».

Me Sabrina Goldman, son avocate, a commenté cette décision : « la plainte du préfet était totalement infondée, et même illégitime, car Cédric Herrou ne fait que dénoncer les violations des droits fondamentaux commises quotidiennement par le préfet des Alpes-Maritimes contre les demandeurs d’asiles ».

En décembre 2018, la condamnation de Cédric Herrou à une peine de quatre mois de prison avec sursis au motif d’avoir « facilité la circulation et le séjour » de demandeurs d’asile, avait été annulée par la Cour de cassation.

Ses avocats avaient déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel pour la reconnaissance du « principe de fraternité » : « la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire ».

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