Fraude fiscale : le député Thierry Solère placé en garde à vue

Mardi 17 juillet, Thierry Solère, député La République en marche (LRM) des Hauts-de-Seine, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une affaire de fraude fiscale.

Il a été entendu par la police judiciaire dans ses locaux à Nanterre.

L’immunité parlementaire du député a été levée le 11 juillet par le bureau de l’Assemblée nationale suite à la demande faite par le parquet de Nanterre, qui est en charge de mener les investigations.

Le parquet avait justifié cette demande car la garde à vue restait « bien en l’espèce l’unique moyen de parvenir à l’exécution des investigations ».

Dans un courrier rédigé à l’intention du président de l’Assemblée nationale François de Rugy, Thierry Solère avait fait également la demande que son immunité parlementaire soit levée.

Depuis l’automne 2016, le député est visé par une enquête judiciaire pour fraude fiscale, initialement, mais aussi pour manquements aux obligations déclaratives auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), abus de biens sociaux, financement illicite de dépenses électorales, trafic d’influence et corruption.

Dans cette affaire, Thierry Solère est soupçonné d’avoir favoriser d’anciens employeurs une fois élu.

L’un d’eux et son épouse auraient bénéficié d’un emploi d’assistant parlementaire, mais il serait question d’emplois fictifs.

Enfin, la justice s’intéresse à un prêt consenti par un proche de Thierry Solère, pour un montant qui dépasse le million d’euros, et qui n’aurait fait l’objet d’aucune déclaration.

Alors que le député réfute catégoriquement ces accusations, Pierre-Olivier Sur, son avocat, a déclaré au quotidien Le Monde « il y a eu des prêts enregistrés notariés, transmis à la HATVP et ils ont été remboursés pour la plupart, et c’est en cours pour le dernier ».

Cette affaire a eu de fâcheuses conséquences, notamment pour l’ancien ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas.

Accusé d’avoir transmis des informations sur l’enquête en cours, l’ex-garde des sceaux est poursuivi au motif de « violation du secret professionnel » par la Cour de justice de la République.

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