Gilles de Robien accusé d’ « homicide involontaire »

L’ancien ministre Gilles de Robien, est appelé à comparaitre devant la justice pour répondre à des accusations d’homicide involontaire. En 2002, il n’aurait pas pris les mesures de sécurité nécessaires sur un chantier où un jeune homme de 19 ans est mort des suites d’un accident.

En 2002, alors que Gilles de Robien était le maire d’Amiens, il décide d’ouvrir un chantier d’insertion pour les jeunes en difficultés dont Hector Loubota, jeune homme de 19 ans en échec scolaire fait parti. Hector et d’autres jeunes dans la même situation ont pour mission de rénover la citadelle de la ville. Seulement, le 22 février 2002, des suites d’un vent violent, un pan de mur entier tombe sur la tête d’Hector Loubota. Il mourra sur le coup.

Les parents du jeune homme décident alors d’entamer des poursuites judiciaires et un cadre de la mairie est envoyé au tribunal. Le jour de l’audience, le prévenu se déculpabilise en montrant une lettre. «Il s’agit du courrier d’un expert architecte des bâtiments de France qui proposait ses services pour 85.000 francs afin de définir quels secteurs du chantier pouvaient être dangereux » explique Me Sarfati, avocat de la famille.

Sur ce courrier, une signature va alors tout changer. Gilles de Robien a signé ce papier déclarant : « Ne pas signer [ce devis] sans m’en parler, écrit-il. Je ne suis pas sûr qu’on en ait besoin. La citadelle n’est pas un bâtiment classé ». Les parents de la victime décident donc de changer d’avocat et de poursuivre Mr de Robien jugeant ses mesures de sécurité insuffisante sur ce chantier ce qui aurait coûté la vie du jeune Hector Loubota.

Ce mardi 8 janvier, celui qui a été ministre des Transports en 2002 et de l’Education en 2005 est cité à comparaitre devant le tribunal correctionnel d’Amiens dans la Somme pour « homicide involontaire ».