Guyane : un début de négociation tardif

Ce département-région est paralysé depuis une dizaine de jours suite à un mouvement populaire. La ministre des outre-mer et le ministre de l’intérieur sont sur place pour négocier une sortie de crise mais ce n’est pas aussi simple.

Jeudi 30 mars, la préfecture de Cayenne a été le théâtre d’un moment historique pour les Guyanais. En début de matinée, les environs de la préfecture ont été pris d’assaut par une foule qui n’a cessé de croître au fur et à mesure que les heures passaient.

La raison ? La tenue de négociations entre les membres du gouvernement et les représentants des collectifs locaux.

Les discussions entre les deux parties ont eu du mal à commencer. Les divergences à propos de la présence des médias pendant les négociations ont été le principal frein.

Après une matinée houleuse, c’est vers 14 heures que le vrai départ est donné avec les excuses de la ministre de l’outre-mer, Mme Bareigts.

Ce moment très solennel a permis d’établir une relation de confiance avec les Guyanais et a été le véritable point de départ pour mener des discussions constructives pour sortir au plus vite de cette impasse.

Depuis une dizaine de jours, le territoire est paralysé et la grève générale lancée lundi 27 mars ne faiblit pas.

La mobilisation sur les barrages reste très importante, les écoles sont toujours fermées et toute l’économie est paralysée.

Face à la détermination des Guyanais pour défendre leur territoire, le gouvernement, via ses représentants sur place, avance sur des œufs.

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