Caroline Fourest, journaliste et essayiste, vient de porter plainte contre X pour s’être faite agresser dimanche, en marge de la manifestation organisée à Paris par Civitas, contre le mariage pour tous.
Répondant à l’appel de l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes, des milliers de personnes sont venues manifester contre le projet de loi pour le mariage et l’adoption aux couples homosexuels. Au cours de ce rassemblement, des militantes féministe du mouvement Femen et des journalistes se sont fait agresser, dont la journaliste et essayiste Caroline Fourest.
Invitée sur Europe 1, Caroline Fourest a annoncé qu’elle portait plainte contre X et a témoigné des violences dont elle a été victime : « On m’a mise à terre », « ma tête à heurté le trottoir », « on m’a tirée par les cheveux, tabassée, comme on peut imaginer les militants d’extrême droite tabasser des Arabes et des Noirs ou des femmes », a-t-elle raconté.
Après lui avoir arraché son bonnet de la tête, des manifestants l’ont reconnue et l’ont insulté : « C’est Caroline Fourest, cours sale pute ! », auraient-ils déclarés. « J’ai pris une deuxième raclée et ils m’ont encore rossée un petit moment dans le dos et à la tête », a précisé la journaliste. Elle a également expliqué qu’en « plus des slogans sexistes et homophobes, il y avait des slogans anti-journalistes. »
A la suite des ces événements, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a déclaré qu’il n’y a « aucune place pour les agressions d’extrême droite dans notre pays », avant d’ajouter que « le gouvernement n'aura aucune tolérance à l'égard de ces violences et de tous les dérapages qui y sont associés. La liberté d'informer n'est pas un principe avec lequel on peut transiger. »
Plusieurs hommes politiques ont fait savoir leur indignation par rapport à ces violences. Anne-Yvonne Le Dain, députée PS de l’Hérault, et Eddie Aït, secrétaire national du PRG, ont réclamé la dissolution du mouvement Civitas.
