Affaire Clément Méric : mise en examen du principal suspect et dissolution de parti politique annoncée

Esteban, le principal suspect dans la mort du militant d'extrême-gauche Clément Méric a été mis en examen, samedi 8 juin, pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et placé en détention provisoire, sait-on de source judiciaire.

François Molins, procureur de Paris, a confirmé que la mort de Clément Méric était due aux coups reçus au visage (« traumatismes cranio-faciaux »), et non à « l'hématome superficiel relevé à l'arrière de sa tête » provoqué par sa chute sur un plot métallique. Tels sont les premières conclusions de l'autopsie.

Les juges ont finalement mis en examen Esteban pour coups mortels, ne retenant pas l'intention de donner la mort comme circonstance aggravante. Sa compagne a elle aussi été mise en examen pour « complicité de violences volontaires ». Trois autres mises en examen ont suivi.

Esteban, dont le Procureur a refusé de divulguer le nom de famille, a reconnu en garde à vue avoir porté deux coups à Clément Méric, dont celui ayant provoqué la chute. Le Procureur a indiqué que deux poings américains avaient été saisis lors d'une perquisition chez le skinhead de 20 ans, tandis qu'Esteban affirme avoir porté les coups à mains nues.

Vers une dissolution programmée… Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a lancé une procédure dans laquelle il demande au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, la dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), mouvement d'extrême-droite radicale dirigé par Serge Ayoub, dont tous les suspects sont des sympathisants.