Zhang Zhan condamnée à 4 ans de prison en Chine

Lundi 28 décembre, la « journaliste citoyenne » chinoise Zhang Zhan a été condamnée par un tribunal de Shanghaï, à une peine de quatre ans de prison pour avoir couvert la mise en quarantaine de Wuhan, dans le centre de la Chine.

La pandémie du Covid-19 était partie de cette ville de onze millions d’habitants.

En effet, les premiers cas ont été recensé à Wuhan en décembre 2019.

La journaliste âgée de 37 ans a été reconnue coupable de « provocation aux troubles », selon Ren Quanniu, un de ses avocats, qui a déclaré que sa cliente paraissait « très abattue quand le jugement a été annoncé ».

Un autre de ses avocats, Zhang Keke, a expliqué que la justice chinoise reproche à Zhang Zhan d’avoir diffusé des fausses informations via ses reportages.

Plusieurs soutiens et diplomates étrangers de Zhang Zhan n’ont pas été autorisés à pénétrer le tribunal de Shanghaï où se tenait le procès, qui a duré quelques heures.

La police a également empêché les journalistes présents de suivre ce procès.

Cette accusation de « provocation aux troubles » est fréquemment utilisée par les autorités chinoises pour museler les opposants au président Xi Jinping.

La « journaliste citoyenne » a diffusé plusieurs articles sur Internet dans lesquels la jeune femme dénonçait « une grave violation des droits de l’homme » à propos du confinement imposé par les autorités.

Depuis février 2020, elle avait fait état de la situation critique des hôpitaux de Wuhan dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

Dans la métropole, le bilan officiel faisait état d’environ quatre-mille victimes du virus, alors que le bilan officiel est de 4 634 morts pour l’ensemble du pays pour la période de janvier à mai.

La gestion de la crise sanitaire par les autorités chinoises a été très critiquée, notamment pour avoir attendu le 23 janvier avant de placer en quarantaine la région de Wuhan, alors que des cas étaient recensés depuis plusieurs semaines.

Trois autres « journalistes citoyens » ont été condamnés et placés en détention pour les mêmes faits que Zhang Zhan.

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