Abaya : un lycée et une enseignante portent plainte

Selon une information de France Bleu Occitanie en date du vendredi 11 novembre, une enseignante et un lycée situé à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, ont saisi la justice pour une affaire de port de l’abaya.

Les faits en question remontent à la fin du mois de septembre, quand une jeune élève en classe de première est arrivée au lycée avec une robe longue traditionnelle en Afrique du Nord, une abaya.

Le 23 septembre, l’élève a expliqué avoir été la risée de sa professeure d’espagnol) cause de sa tenue, qui n’a cependant aucune connotation religieuse, contrairement au voile musulman.

A la fin du cours, la professeure et son élève ont eu une explication houleuse, qui a été filmée à l’insu de la professeure, qui réprimande la jeune fille pour son accoutrement.

En outre, la voix de la fonctionnaire a été modifiée et son visage a été flouté.

A la fin de la vidéo partagée sur les réseaux sociaux, la lycéenne déclare : « elle va voir ce qu’Allah va lui faire ».

En octobre, Mostafa Fourar, le recteur de l’académie de Toulouse, a constaté sur place la hausse du port de ce vêtement controversé dans l’enceinte de ce lycée.

Si le port de cette tenue n’est pas considéré interdit par la loi de 2004, qui encadre la laïcité en milieu scolaire, une atteinte à la laïcité peut être reproché « si l’élève le porte de manière régulière, assumée en tant que symbole d’une identité religieuse », selon Mostafa Fourar.

L’adolescente fait l’objet d’une procédure disciplinaire en raison du port de cette abaya.

Une enquête a été ouverte à la suite des plaintes déposées par l’enseignante et le chef de l’établissement en question.

La jeune fille a été auditionnée par les enquêteurs pour des faits présumés d’atteinte à la vie privée.

Elle a également saisi la justice au motif de propos discriminatoires et elle a annoncé avoir quitté l’établissement.

Aussi, la professeure et le lycée ont été placés sous la protection de la police aux heures d’entrée et de sortie des élèves, selon la préfecture du Tarn-et-Garonne, malgré qu’il n’y ait pas de « menace avérée », précise le rectorat.

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