Lundi 28 décembre, la militante Loujain al-Hathloul a été condamnée à une peine de cinq ans et huit mois de prison par la justice saoudienne.
Le média Sabq, qui a pu assister à l’audience, a expliqué que la militante des droits humains a été reconnue coupable de « diverses activités prohibées par la loi antiterroriste ».
D’autres médias locaux ont précisé que cette peine est assortie d’un sursis de deux ans et dix mois, « à condition qu’elle ne commette pas de nouveau crime dans les trois ans ».
En outre, la citoyenne du royaume a été placé en détention provisoire après son arrestation en mai 2018, ce qui lui permet d’être libérable dans « deux mois », d’après sa sœur Lina.
Elle a aussi noté que sa sœur a écopé d’une interdiction de quitter l’Arabie saoudite.
Walid al-Hathloul, le frère de la condamnée, s’est exprimé depuis le Canada : « nous sommes extrêmement déçus par ce verdict (…). Nous allons faire appel même si nous n’avons pas d’espoir dans le système judiciaire saoudien ».
Alia al-Hathloul, sa sœur, a relaté : « le morale de Loujain est bon mais son état physique reste faible ».
La prévenue avait entamé une grève de la faim le 26 octobre dernier pendant son incarcération.
Cependant, elle l’avait interrompu après quinze jours.
Fayçal ben Farhan, le ministre des Affaires étrangères saoudien, a expliqué que la militante est accusée d’avoir transmis des informations confidentielles à des gouvernements « hostiles » à l’Arabie Saoudite.
Selon les proches de la jeune femme de 31 ans, la justice n’a aucune preuve pour étayer ces accusations.
Aussi, la cour en charge des affaires de terrorisme, qui a été créée en 2008, est fréquemment utilisée pour juger des organisations de défense des droits de l’Homme, mais aussi des opposants politiques du royaume.
En France, un porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères a réagi : « la France rappelle sa mobilisation constante en faveur des droits de l’Homme et de l’égalité entre les femmes et les hommes ».
Il a également déclaré : « comme nous l’avons déjà dit publiquement à de nombreuses reprises, nous souhaitons la libération rapide de Mme Loujain al-Hathloul ».