Samedi 2 janvier, Saïd Bouteflika, le frère cadet de l’ex-président de l’Algérie, a été acquitté par une cour d’appel militaire algérienne.
Saïd Bouteflika avait été condamné à une peine de quinze années de prison au motif de « complot contre l’autorité de l’État et de l’armée ».
Détenu dans une prison militaire depuis le mois de mai 2019, l’ancien conseiller spécial du président déchu devra être transféré dans une prison civile, selon une source proche du dossier.
En effet, le prévenu est mis en cause dans une série d’affaires de corruption établies sous la présidence de son frère, soit pendant deux décennies.
Saïd Bouteflika avait été arrêté au printemps 2019 avec trois autres personnes : Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, le dénommé « Toufik », qui dirigeait le Département du renseignement et de la sécurité ainsi qu’Athmane Tartag, qui secondait Toufik.
Les quatre dignitaires étaient accusés d’avoir tenu une réunion au cours du mois de mars 2019, pendant laquelle ils ont mis en place un « plan de déstabilisation » du haut commandement de l’armée algérienne.
Cette décision d’acquitter Saïd Bouteflika est d’autant plus surprenante.
En février 2020, les peines de quinze ans de prison avaient été confirmées en appel pour les trois hommes.
Concernant Louisa Hanoune, la cour avait réduit sa peine initiale de quinze ans à trois ans de prison dont neuf mois ferme.
Ainsi, elle avait pu être libérée le 10 février 2020 après plusieurs mois de détention.
Au cours du printemps 2019, le mouvement Hirak, un soulèvement populaire inédit dans le pays, avait contraint le président Bouteflika à quitter ses fonctions à la tête du pays et à renoncer à un nouveau mandat.
Depuis que l’état de santé du président déchu avait commencé à décliner en 2013, l’influence de Saïd Bouteflika sur son frère était très importante, au point d’être considéré comme le « président-bis » du pays.
