Vendredi 28 juillet, Ousmane Sonko, l’opposant au président sénégalais Macky Sall, a été placé en détention dans le cadre d’un nouveau dossier.
En effet, le maire de Ziguinchor en Casamance a été reconnu coupable de « corruption de la jeunesse » et condamné à une peine de deux ans de prison ferme le 1er juin dernier.
Cependant, les autorités ont décidé de lui accorder l’assignation à résidence au lieu de le transférer dans l’établissement pénitentiaire de la ville de Rebeuss.
Ainsi, le ministère de la justice avait déclaré que l’interpellation d’Ousmane Sonko pouvait avoir lieu « aussitôt la décision disponible ».
Le mis en cause a été incarcéré vendredi 28 juillet dans le cadre d’une nouvelle affaire.
Le procureur de la République Abdou Karim Diop a tenu une conférence de presse le samedi 29 juillet.
Il a précisé le motif de cette incarcération : Ousmane Sonko est poursuivi pour « vol », « complot contre l’autorité de l’État », « atteinte à la sûreté de l’État », « actes visant à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves », « appel à l’insurrection », « association de malfaiteurs » et « association de malfaiteurs en lien avec une entre prise terroriste ».
Les faits qui lui sont reprochés couvrent la période de mars 2021 à juin 2023.
Le procureur a également expliqué : « toutes ces procédures que nous avons annoncées, qui ont causé des dégâts inestimables ainsi que plus d’une quarantaine de morts, convergent inéluctablement vers Ousmane Sonko ».
Demba Ciré, le porte-parole des avocats du prévenu, a dénoncé : « on essaiera de lui mettre sur le dos tous les évènements qui se sont produits depuis les deux dernières années ».
Alors que le procureur donnait sa conférence de presse, des heurts ont éclaté dans plusieurs quartiers de Dakar et de Ziguinchor.
En outre, un dispositif policier important a été déployé dans les rues de la capitale, où les deux roues avaient interdiction de rouler jusqu’à lundi.
