Dimanche 11 juin, l’ancienne première ministre écossaise Nicola Sturgeon a été placée en garde à vue pendant sept heures.
Elle est mise en cause dans une enquête sur le financement du parti politique auquel elle est affiliée, le Parti National écossais (SNP).
Dans l’après-midi, la police écossaise avait annoncé dans un communiqué : « une femme de 52 ans a été arrêtée aujourd’hui, dimanche 11 juin 2023, en tant que suspecte dans le cadre d’une enquête en cours sur le financement et les finances du Parti national écossais. La femme a été placée en garde à vue et est interrogée par la police écossaise ».
Les autorités n’avaient pas dévoilé le nom de la personne en question.
Cependant, une porte-parole de l’ex-ministre, citée par l’agence de presse PA, a dévoilé qu’il s’agissait bien d’elle.
Selon cette porte-parole, la suspecte s’est rendue d’elle-même à la police pour un interrogatoire, « au cours duquel cette dernière devait être arrêtée et interrogée », avant de rajouter « Nicola a toujours dit qu’elle coopérerait à l’enquête (…) et elle continue de le faire ».
En sortant de la garde à vue, Nicola Sturgeon a déclaré dans un communiqué : « me retrouver dans la situation dans laquelle j’étais aujourd’hui, bien que je sois convaincue de n’avoir commis aucun délit, est à la fois un choc et très angoissant. Je sais, sans l’ombre d’un doute, que je suis innocente de tout acte répréhensible ».
En outre, des perquisitions ont eu lieu dans plusieurs propriétés, dont le domicile de Nicola Sturgeon et de son mari Peter Murell.
Ce dernier, qui été à la tête du SNP jusqu’au printemps de cette année, avait déjà été placé en garde à vue, avant d’être remis en liberté sans poursuite judiciaire.
Par la suite, Colin Beattie, trésorier du SNP, avait été placé en garde à vue avant d’être relâché sans poursuite également.
La suspecte avait démissionné de son poste à la tête du gouvernement écossais en février dernier.
Le départ de sa dirigeante, restée huit ans au poste de première ministre, avait considérablement affaibli le SNP.
