Lundi 12 juin, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé que le HHC est interdit à la consommation et la vente en France à partir du 13 juin.
Dans un communiqué, l’ANSM explique que les travaux réalisés sur ce dérivé de synthèse du cannabis ont démontré « un risque d’abus et de dépendance équivalent à celui du cannabis », avant de rajouter « nous avons décidé d’inscrire l’hexahydrocannabinol et deux de ses dérivés, le HHC-acétate et l’hexahydrocannabiphorol sur la liste des produits stupéfiants. Ainsi, leur production, leur vente te leur usage notamment sont interdits en France à partir du 13 juin 2023 ».
Cette décision a été prise par l’agence de santé à la suite de travaux réalisés en centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance : « la structure chimique de ces produits est proche de celle du delta-9 tétrahydrocannabinol, classé comme stupéfiant ».
Il y a quelques semaines, François Braun, l’actuel ministre de la santé, avait déclaré sur les réseaux sociaux : « dès demain, la consommation et la vente du HHC seront interdites. Mon ministère est mobilisé pour protéger la santé des Français et lutter contre les addictions ».
Joëlle Micallef, la présidente du réseau français d’addictovigilance et pharmacologue hospitalière, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) : « d’ordinaire, les drogues de synthèse s’achètent sur Internet ou dans la rue, le HHC peut s’obtenir en plus et massivement dans des boutiques de CBD, souvent associées à des images de produits sans risque ».
Ce produit de synthèse se retrouve sous plusieurs formes, allant des sucreries à des fleurs de cannabis séchées, « un marketing sans équivalent pour toucher des publics différents : le fumeur de cannabis va rechercher la forme d’herbe ou de résine, les jeunes vont être plus attirés par l’aspect bonbon ou vapotage, etc… », selon Joëlle Micallef.
En Europe, la France a suivi le Royaume-Uni, la Belgique, le Danemark et l’Autriche concernant cette interdiction.
