Mardi 13 juin, la Fédération française de voile (FFVoile) a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) avoir saisi la justice à l’encontre du skippeur Kevin Escoffier.
Le sportif de 43 ans est mis en cause pour « des faits qui seraient apparentés à une agression sexuelle », a expliqué à l’AFP une source proche du dossier.
Vendredi 9 juin, le procureur de la République de Paris a été saisi par la FFVoile concernant Kevin Escoffier.
Toujours selon la même source, les faits présumés se sont déroulés aux États-Unis au mois de mai dernier, au cours d’une escale de The Ocean Race.
Alors qu’il aurait eu un comportement inapproprié avec une femme, le skippeur avait évoqué « un incident » pour justifier d’avoir quitté la barre de son voilier PRB-Holcim.
La FFVoile a saisi d’abord la cellule de lutte contre les violences sexuelles du ministère des sports, en charge de l’enquête administrative.
Dans un second temps, la fédération a pris la décision de saisir la justice par le biais de l’article 40, qui oblige les instances à signaler les crimes et délits dont elles ont connaissance.
Ainsi, la FFVoile a confirmé à l’AFP : « l’article 40 a bien été déclenché vendredi », avant de rajouter : « nous n’avons pas de nouveaux éléments à apporter ».
Interrogé par l’AFP, Jean-Luc Denéchau, à la tête de la fédération, a précisé : « j’ai passé un certain nombre de coups de téléphone qui m’ont amené à penser que ce qui a été présenté comme un incident présumé serait un comportement inapproprié qu’il aurait eu envers une femme lors d’une soirée ».
Depuis le début de la course The Ocean Race en janvier, Kevin Escoffier était en tête sur son voilier PRB-Holcim jusqu’à la cinquième étape, où l’équipage 11th Hour Racing s’est emparé de la première place.
Le skippeur français a déjà remporté cette course autour du monde en 2017-2018, ainsi que la Transat Jacques-Vabre en 2005.