Dans la soirée du lundi 21 août, un enfant de dix ans a été tué dans une fusillade à Nîmes dans le Gard.
Il était environ 23 heures quand le drame a eu lieu dans le quartier Pissevin, une zone à urbaniser en priorité (ZUP) dans le sud de la cité gardoise.
La fusillade a fait trois victimes : un enfant de sept ans, qui s’en est sorti sans blessure physique, un enfant de dix ans qui a succombé après avoir été atteint par un tir, et un adulte, l’oncle des deux enfants.
Il était en train de se garer après une soirée au restaurant avec ses deux neveux quand la fusillade a éclaté.
Alors qu’il a été atteint par plusieurs tirs, trois balles au niveau du dos selon une source proche de l’enquête, le conducteur a pu redémarrer pour se rendre à l’hôpital.
Selon Cécile Gensac, la procureure de la République de Nîmes, les jours du conducteur ne sont pas en danger.
En outre, elle a précisé que c’est une « famille qui n’a jamais fait parler d’elle », avant de rajouter : « indéniablement, la famille victime n’est associée d’aucune façon, ni avant ni actuellement, dans des faits de nature pénale. Elle a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment ».
Cependant, le neveu âgé de dix ans est décédé peu de temps après son arrivée à l’hôpital, il avait été atteint par une balle au niveau du dos.
Sur place, les enquêteurs ont retrouvé une dizaine de douilles.
Les malfrats sont repartis à bord du véhicule, retrouvé peu de temps après les faits. Il s’agissait d’une voiture volée.
D’après des témoins, pas moins de quatre individus cagoulés étaient dans un véhicule, l’un d’eux a ouvert le feu.
Sur les réseaux sociaux, une vidéo montre un homme cagoulé ouvrir le feu avec une arme lourde.
Cette vidéo a d’ailleurs été partagée par la déléguée syndicale de Police Unité SGP-FO Linda Kebbab.
Avec cette publication, elle a commenté : « Depuis plusieurs jours à Nîmes, des règlements de comptes à la Kalachnikov. Cette nuit, une famille visée dans sa voiture. L’adulte est blessé. L’enfant de 10 ans est mort à l’hôpital ».
Avant ce drame, la ville de Nîmes est au centre de règlements de comptes.
Pour la procureure, « nous sommes sur un territoire avec des luttes réalisées en vue de prendre possession de points de deal. On est donc sur fonds de trafic de stupéfiants ».
