Calais (toujours) sous tension

Samedi 12 mars, plusieurs dizaines de manifestants hostiles à la présence des migrants ont tenté de manifester avant que les forces de l’ordre ne les dispersent.

La préfecture a annoncé l’intervention des forces de l’ordre au matin dans les rues du centre-ville de Calais (Pas-de-Calais) suite au rassemblement non-déclaré d’environ quatre-vingt militants du mouvement d’extrême-droite Génération identitaire, ils s’étaient rassemblés pour exprimer leur hostilité à la présence des migrants dans la région.

Les manifestants, équipés de fumigènes, ont mis le feu à des pneus, et ont eu le temps d’afficher leurs banderoles aux slogans évocateurs. Les organisateurs font état de 130 participants. Dans un communiqué, Génération identitaire annonce avoir pris le contrôle de « trois ponts permettant l’accès des migrants à la ville de Calais ».

A 9 heures, la préfecture déclarait que cette manifestation était dissoute, « il ne reste plus que quelques attroupements sur le côté » des ponts que les manifestants occupaient. Les forces de l’ordre ont interpelé quatorze individus.

Depuis le début de l’année, la ville est le théâtre de manifestations interdites anti et pro migrants. La manifestation de défense des réfugiés de la fin du mois de janvier avait occasionné de gros dégâts, un ferry avait même été « squatté » par des migrants et des manifestants altermondialistes.

Suite à ces débordements, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait interdit « toutes manifestations (…) susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».

Le 6 février, c’est le parti d’extrême-droite Pegida qui bat le pavé et brave l’interdiction de manifester : plusieurs organisateurs sont arrêtés, dont le général Piquemal.

Le 29 février, le démantèlement et l’évacuation de la « jungle » ont commencé, la préfecture a annoncé la possible fin de ce chantier titanesque dans la fin de la semaine prochaine.

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