Brésil : violences extrêmes pour commencer l’année dans plusieurs prisons

Les faits sont d’une rare violence. Les dizaines de détenus morts et le nombre important d’évadés démontrent la gravité de la situation.

Les premiers affrontements datent du 1er et du 2 janvier. Dans la prison de Manaus, dans l’Etat de l’Amazonas, c’est les membres de deux gangs rivaux qui sont à l’origine de ces violences. Les autorités ont annoncé 56 victimes.

Le 6 janvier, c’est près de la frontière vénézuélienne qu’une nouvelle émeute fait cette fois 33 morts.

Dimanche 15 janvier, c’est dans la prison d’Alcaçuz, ville située dans le nord-est du pays, qu’une mutinerie de plus de quatorze heures s’est déroulée. Des véhicules de police blindés ont dû intervenir pour rétablir un semblant de calme. Le bilan est de 26 morts.

Au même moment à Curibita, dans le sud du Brésil, ce n’est pas moins de 28 prisonniers qui ont réussi à s’échapper après que des complices à l’extérieur aient dynamité le mur de la prison tout en menaçant les autorités présentes à l’arme de guerre.

Cette guerre entre les deux gangs les plus importants et dangereux du pays a, comme souvent, le contrôle du trafic de stupéfiant (spécifiquement la cocaïne) pour toile de fond. Il s’agit du Comando Vermelho (CV), originaire de Rio de Janeiro, et qui est épaulé par plusieurs autres gangs moins importants, et face à eux le Premier Comando de la Capitale (PCC), qui eux viennent de Sao Paulo.

Un autre facteur aggravant est la surpopulation carcérale. Le ministère de la justice brésilienne a annoncé un taux d’occupation est de 167 %.

Les autorités semblent réellement dépassées par cette série de violences.

Le président Michel Temer a annoncé la construction de nouveaux établissements et une hausse des moyens pour faire face à ce grave problème sur la durée.

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